Comme beaucoup de « non natifs » du Sud j’ai découvert la Provence lors de vacances, d’abord grande ado à Hyères Les Palmiers, puis dans le pays Varois.
Mon installation à Marseille quelques années plus tard, fut une révélation, je me sentais chez moi alors que j’étais seule dans une ville immense.
Mon installation en Provence
Le week end, je partais avec un bouquin en bord de mer dans les calanques de Marseille ou de Cassis. Je me baladais en campagne Aixoise vers la Sainte Victoire, j’allais découvrir de beaux villages comme Eygalières ou St Remy de Provence, la Camargue, les festivals de musique incroyables (Jazz des 5 continents mon préféré). Les personnes rencontrées lors de promenades solitaires étaient toujours bienveillantes et tellement heureuses de vous parler de leur région que cela m’a fait rencontrer pleins de personnes qui sont devenues aujourd’hui de vrais ami(es).
Mon boss de l’époque invita l’ensemble de l’équipe au théâtre pour voir une pièce sur le parler Marseillais…. Incroyable, je ne comprenais rien. Maintenant, les expressions « bader », « cafi », « dégun » et autres n’ont plus aucun secret pour moi. Vous pouvez en trouver la définition ou d’autres expressions dans http://madeinmarseille.net/1130-dictionnaire-parler-langage-marseillais-made-marseille/ !
Les spécialités provençales
De même, j’ai découvert la cuisine méditerranéenne, cette cuisine très melting pot, pleine de saveurs : l’aïoli du vendredi, les panisses de l’Estaque, les navettes au bon goût de fleur d’oranger, la Bouillabaisse des Goudes (Fonfon étant pour moi hors budget), la soupe au pistou faite avec les produits d’été, que je congèle pour l’hiver, le tian, les 13 desserts de Noël, les calissons …
On peut également parler des vins qui se sont bonifiés : rosés et blancs de Bandol, Cassis et Var, vins rouges puissants de Vacqueyras, ou de Gigondas, …. Bref, manger et boire local n’est pas un problème en Provence !
l’Apéro
J’aimerai commencer par vous parler de l’apéro et donc par une institution Marseillaise : le Pastis, ou comme on dit ici le Fly (flaï). On le boit noyé ou serré, dans ce dernier cas ce sera un « flambi » (je n’ai pas encore perçu le moment approprié de l’un ou de l’autre !) En revanche, il vous sera toujours servi à table avec 5 fois son volume d’eau fraîche et des glaçons. Vous y ajouterez du sirop de menthe pour un perroquet, de l’orgeat pour une mauresque ou de la grenadine pour une tomate. La momie ou momimette vous sera servie dans un petit verre.
Côté cuisine, il accompagnera à merveille vos gambas et autres poissons en flambée ou en marinade, vos moules à la plancha. Pourquoi pas une petite touche dans vos desserts ? Un soufflé, un trait dans votre préparation de vos biscuits secs ou dans votre coupe de fraises.
Un peu d’histoire : il est né en 1915 pour palier à l’interdiction de l’absinthe. En 1920, l’État autorise à nouveau la production et rétablit l’autorisation des consommations anisées dont le degré d’alcool est inférieur à 30°. Puis, en 1922, le degré est relevé à 40°. Une véritable frénésie s’empare alors de la Provence où tous les bars vendent du pastis. Chaque marque personnalise ses recettes en ajoutant à l’anis d’autres plantes aromatiques telles que le fenouil, l’anis vert, la réglisse, etc.
Aujourd’hui, chaque français en bois en moyenne 2 litres par an, je pense que la Provence fait exploser les statistiques, le Fly étant ici le plus reconnu des apéro !
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